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RENCONTRE PUI#48 / VENDREDI 2 JUILLET À 19H

En conclusion du cycle Photographie et geste pictural, les PUI – Pratiques et usages de l’image, invitent Miguel-Angel Molina pour une discussion autour de sa thèse Photographier la peinture : de la photographie document de l’œuvre à la photographie de notation.

A cette occasion deux membres de l’association PUI se sont prêtées à l’exercice de l’arpentage, en se répartissant la lecture de la thèse. De cette première étape, elles ont proposé une première liste de mots clés à l’artiste, qui lui permettra de revenir sur sa pratique, et de partager ses recherches et réflexions à travers les questions soulevées dans sa thèse, dont voici le résumé :

« Les taches de couleur au sol ont toujours existé dans l’atelier. Je ne sais comment, subitement, un jour, je les ai vues, non pas comme une saleté «pittoresque», mais comme de la peinture, une peinture sur le sol, des prolongations du tableau en dehors de ses limites. J’ai photographié ces taches de peinture comme d’autres phénomènes périphériques au tableau. La pratique photographique à l’atelier a généré des documents qui incarnaient un regard sur la peinture en train de se faire. Je pense aujourd’hui que cette activité photographique a largement contribué à une prise de conscience de mon travail en peinture et de ce qu’il est devenu par la suite. L’enregistrement photographique des œuvres fait partie de ce que l’on pourrait appeler la production de documents pour l’archive. Ces images sont destinées à la préservation d’une mémoire, à la création de dossiers ou bien à l’illustration de sites Internet ou de publications. J’ai constaté chez d’autres peintres de ma génération, que le passage au numérique a non seulement développé le travail de postproduction directement lié à l’enregistrement des œuvres -le plus souvent assumé par l’artiste lui-même-, mais qu’il a aussi facilité une activité photographique parallèle que certains artistes assimilent à delà notation ou du croquis. Photographier son propre travail implique de donner à voir, en même temps que les œuvres, le regard que nous portons sur elles. Mais la plupart du temps, ces images sont des documents. Le devenir-œuvre de l’archive tient à une opération par laquelle, d’après Olivier Corpet, l’archive évite à l’œuvre de se renfermer sur elle-même, de se dégrader, voire de se perdre: l’archive peut alors lui sauver la mise, la remettre en mouvement »

La rencontre est prévue aux Ateliers MilleFeuilles le vendredi 2 juillet à 19h – 30 Quai des Antilles – 44200 Nantes.
Au plaisir de clôturer la programmation 2020-2021 ensemble !

PUI reçoit le soutien du Conseil départemental de Loire-Atlantique, de la Région des Pays de la Loire et de la Ville de Nantes. PUI est membre du Pôle arts visuels Pays de la Loire.